Comment se foutre sur la gueule intelligemment
Publié sur le blog Orbeatmag, mai 2009 / Papier d’ambiance
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Il paraît que la boxe est une calamité pour les neurones ! Il aura fallu que Richard Kouglov, un ami de la rédaction installé à Londres se fasse inviter à un combat de chessboxing pour nous faire découvrir une alternative à la guerre des chairs. Il fallait y penser : un round de boxe, un round d’échec, un round de boxe, un round d’échec. Un combat de 11 rounds, où le K.O tombe sur un échec et mat, ou sur une droite vicieuse.
Il faut au minimum deux boxeurs qui jouent (bien) aux échecs. L'inverse étant finalement assez rare... Mais le casting de la soirée était bien plus riche : une clientèle de pub assoiffée, un dj, funk, reggae, rap. Un commentateur spécialiste des échecs. Un maître de cérémonie. Un arbitre de boxe, accompagné de sa femme, évidemment vêtue, pour l’occasion, de sa tenue de samba la plus légère. Elle animera les interludes. Si quelqu’un pique du nez, son arbitre de mari file tout droit dans le public pour inviter la première mini jupe alcoolisée à un rock’n’roll endiablé. Sur fond de bar et de boule à facette, les combattants alternent 3 minutes de boxes et 4 minutes d’échecs sur le ring.
« C’était énorme, les mecs déplaçaient leurs pièces, une main libérée du gant, avec la gueule dégoulinante de sueur », raconte Richard, tout content de sa soirée surréaliste. « Pendant que les mecs jouaient aux échecs avec des boules-Quiès sur les oreilles, le commentateur se moquait des combattants : "mesdames messieurs, voici la situation, le combattant en short rouge vient d’avancer sa tour, il pense mettre en difficulté la dame de son adversaire, mais c’est tout simplement digne du dernier des abrutis !" ». Pas évident de rester lucide après deux-trois mandales... Génial contraste entre le professionnalisme de l’organisation et un spectacle complètement saugrenu. De l’excentricité à l’anglaise. Un billet pour l’Eurostar s’il vous plaît.
mBz